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What's Up Brain?

18 août 2022

Bous, Brûle, Explose, Pousse et Fleuris

[temps de lecture estimée: 11 minutes]
[n'oubliez pas vous hydrater, et merci pour votre intérêt ♥]
[bonne lecture ♥]

 

Je bous.



Qu'ils sortent donc leurs caméras, pinceaux, plumes, stylos et engeances
De nos vies, nos têtes, nos cœurs, nos corps, nos chattes
J'ai vu encore un film qui traite de la Vengeance
De ce qu'un homme a fait à une aFemme

Mais une fois de plus, c'est un il qui a raconté elle
Où il raconte il pendant que elle se fait (la) belle
Un il qui parle des elles-outrages, caméra cis et mâle, voyeuse de la souillure
Mais les ils prennent toute la place, car notre silence les rassure.

Nous autres, hors de la case 'il' embrassée dès la naissance,
Imagine seulement si nous avions la parole
Nous autres trans, queers, pédés, femmes, putes,
Toute identité qui ne constituent pas "un cis, un HOMME"

Et pourtant nos vies, genres, corps, cœurs, sexes et œuvres
Existent et ce depuis bien bien longtemps
Nos identités conservées sous cloches, monstres de foire, trésors précieux
Dont seuls leurs Regards avis et fantasmes sur nous ont été (trans)mis en avant

La Vérité me dit à l'oreille que sous leur regard, nous n'existons pas vraiment
Nos histoires seules parlent de nous, le reste n'est qu'une foule d'avis devant un grand divertissement
Imaginez exister sans jamais pouvoir voir votre reflet directement dans un miroir
La seule image venant de vous issue des descriptions d'un Autre unique, aperçu, vaguement, un jour, dans le noir...

Nous sommes invisibles
Certes, pour la survie c'est un bon pouvoir
Mais j'existe, nous existons, nous voulons Vivre
Vivre et expérimenter, fleurir et exister, libres et hors du grand Placard

Et aujourd'hui je prends la plume une fois de plus,
Parce que j'en ai l'envie et la possibilité
Pour le dire haut et fort: j'existe
Et j'écris en boucle pour ce, celles, ceux que je ne peux crier.



Je brûle


aFemme, infâme,
Calembours faciles, ça me colle à la peau
En dehors de ce à quoi je ressemble
Les hommes ne savent ce que je vaux

Ils ne savent pas car ils ne veulent pas savoir
Ne voient pas ce qu'ils ne veulent pas voir
Une grande et jolie gueule, mais quelle ironie
Interdite de réquisitoire

Un jolie faciès, mais quid de ce qu'il y a dedans
Mon esprit qui bouillonne, mais face aux hommes je dois souvent serrer les dents
Encaisse ma belle, ma désirable, encaisse ma grande et maintenant, encaisse mon grand
Écoute moi raconter Ton Histoire, ou celle de mon copain dans la "cour des grands"

Écoute Moi te parler de toi, t'as un joli cul tu sais
Ça me fait penser à cet artiste qui peignais SES Fâmes et ses Muses, nues
-À peu près tous, donc, presque tous à peu près-
-Pas tous les hommes hein? Seulement cis d'entre eux, c'est vrai.-

Mais attends Madame -monsieur-, j'ai pas fini de te dire très fort, très haut
Tout ce que mes potes ont écris sur toi, comme je comprends léfâmes juste parce que je sais il-lire
Laisse moi prendre tout l'espace, de la conversation à tes oreilles, tes yeux, ta culture et ton cerveau
Pour t'expliquer, de ce qu'en disent mes 6 mâles amis, que je sais la Fâme et que je sais les queers

Laisse moi tout prendre, non ne m'interromps pas,
T'expliquer comment tu dois me parler pour que peut être je t'écoute, je fais de tout un débat,
Ton existence même sans mes propos et mes potos n'existeraient pas
Mais je te parle sans te frapper, je suis un mecs gentil, gentleman, regarde comme je suis respectueux de toi



J'explose.



Ta gueule. Ferme. Ta Gueule.
J'en ai assez de t'entendre, Homme, j'existe, laisse moi exister
Laisse moi vivre, m'exprimer, écoute moi au lieu de m'étouffer avec ton genre-sexe primé
Et si ton seum est si grand, bien, étouffe toi avec, car je n'ai pas finis de parler

Je ne veux pas de ton point de vue,
Je ne veux pas de celui de tes 6 potes
Mon cul est fait pour que je m'asseye dessus
Pas pour que ton avis, tes mains ni ton sale regard ne le tripotent

Mon corps, dont mon faciès est mon armure, d'os de chair et de carapace
Pour les neurones qu'il abrite, matière grise qui anime tout ce Qui tu as juste en face
De toi, habitué à exister, à prendre tout l'espace,
De mes oreilles à mes yeux, mon éducation et même dans ma vie ma propre place

Je n'ai toujours pas finis, non je n'en veux pas
De tes inventions, de la cellulite au "sale" de mes poils,
Pour que MON propre corps fonctionnel
Se soumette et appartienne à TON désir à toi

Non ça ne m'intéresse plus
Ni toi, ni les pseudos-intellectuels et autres "génies picturaux"
Qui ont violé des enfants effacé des aFemmes et pillé leur boulot
Dis moi, pourquoi je m'intéresserai ou subirai encore leur et ton point de vue?

Ces sois disant "Hommes avec un grand H"
Qui maîtrisent -dominent- toute histoire transmise et toute définition
Qui n'ont presque pas d'humanité, car éduqués à être lâches
Dans leur déni, avec abus et attitude au monde, qui n'ont finalement d'humain que l'appellation

Ces Ils aux Elles et Iels, qui leur on fait des enfants pour ralentir ces "autres.ses" autour d'eux
Autrices, artistes autres.ses, avec bien souvent autant voire bien plus de talent qu'eux,
Avant de tou.te.s les abandonner comme ils enchaîneraient leur chien à un arbre faute de savoir -vouloir- en prendre soin ou s'en occuper
Avant de partir pour une autre plus jeune, plus naïve et pas encore épuisée à leur Tâche -con-sacrée

Et lorsqu'on Sait, les "Ils" sont interchangeables quand on les raconte vraiment,
Dans toutes leurs histoires de vie le même cycle recommence et continue, l'évidence me glace et me les crève puis m'en sort par les yeux;
Mais ces "génies" seuls dans l'Histoire persistent, valorisés, car l'Histoire est toujours écrite par les grands gagnants
Car l'aFemme, les queers, homos, autour se crèvent, se jettent et se remplacent alors pourquoi parler d'iel.le.s quand on peut parler d'Eux...?

Laissez moi -nous- parler de moi - de nous-, nos sommes mûr.e.s, à point, et assez grand.e.s,
À vrai dire sûrement trop pour vous qui nous réduisez par défaut à si avec vous on couche,
Laissez nous manger les fruits que l'on fait grandir et ramassés,
Au lieu de nous les ôter avec les mots et le pain, littéralement, de la bouche

Commencez donc par être décents, ensuite on parlera d'égal.e.s à égaux, d'individu.e.s à individus.
Débarrassons nous de vous et vos avis-par-défauts comme on se débarrasse du superflu
Sur Nous fermez donc vos gueule, offrez nous votre silence, on vous a bien assez entendu
Parlez plutôt de votre vision du monde, et pour l'amour de vous, pas avant d'avoir travaillé dessus

 


Je pousse.



C'est l'heure de la révolte, active ou passive, nous passons
Des pieds et poings liés aux chaînes enfin tordues puis brisées
Aux bouches fermées et dents serrées nos langues déliées
Mâchés à la corde, de rage puissante et saine, tombent un par un tous nos baillons

Les mots sortent en cascade maintenant
Je m'autorise, je sors tout, sentiments pleins de raison sans attendre leur autorisation
Et dans un monde idéal face à toute leur arrogance,
C'est comme cela que devraient être toutes ces conversations.

Un aFemme je suis, une Femme je reste sous leurs infâmants yeux
aFemme je semble, tant que je suis silencieux
aFemme, je serre les dents quand j'ai envie jusqu'au sang, du mien jusqu'au leur, de les mordre
Mais c'est dangereux quand de l'épée de Damoclès l'homme en face est celui qui maintient la corde.

Quel piège nul... Alors j'ose, je tourne les talons, sors de la pièce, Caverne, où ces "il" voulaient me garder en Prison
Et j'entends cet Autre, qui vocifère, crie puis pleure, puis l'épée impuissante qui tombe derrière moi, sur rien d'autre que le sol
Cet Autre que l'on m'a fait croire tout puissant n'est en fait rien sans ses Illusions
Sa honte n'aura plus de prise sur moi, ni ma pitié, ni tout le reste, qu'il se débrouille, sans un regard je le laisse seul.

Je vais vers la lumière, je vais vers la chaleur
Celle de mon peuple, les hors il-cis, mon groupe, mes frères trans, homos, mes adelphes queers, et mes soeurs
Cel.le.s et ceux que je n'aime pas spécialement aussi, sans question d'affinité
Pour qui je serait là face à cet Autre qui les menace autant que moi j'ai été menacé

On m'a diabolisé la Solitude, et seul pourtant, en dedans je fleuris
Une oasis fertile que je cultive depuis tout ce temps en mon esprit
Et en discutant avec d'autres.se.s comme moi, en les lisant, les écoutant, eux et leurs histoires
Je me vois, je nous vois, nous existons, fleurissons, nous prenons de la Place

Je fleuris, Tu fleuris, Iel/trans-Il/homo-Il/Elle fleurit, Nous fleurissons
Vous fleurirez aussi, si Vous n'êtes pas déjà en train de le faire
Et tout pareil aux i.el.le.s pluriel.le.s, quels que soient l'évolution ou la solidification de leurs accords
Nous fleurissons et continuerons à fleurir, car je le dis et le répèterai encore

J'ai enfin compris que ce qui nous nourris et nous rend invincibles c'est Nous, et nous sûr.e.s:
Nos histoires, nos témoignages, arts et vies, identités, la beauté et la diversité de nos cultures
J'ai compris leur importance, elle l'a toujours été et le sera longtemps encore
Nous sommes invaincu.e.s et invincibles, car le Queer a ses raisons que le Cistème ignore



Nous fleurissons.

 

 

NotAllMen_Blog_Rescale

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19 août 2021

Grimaces

[fr]



1
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.
On en était là... 16h38 dans un patelin, heure d'hiver... Il avait fait gris toute la journée, la nuit commençait à tomber... C'est là que tout à commencé... Dans le jardin au pied du vieux mur, j'entendis des murmures.
Pensant aux voisins, je sortis, ça faisait longtemps que la vieille Huguette n'était pas sortie après tout, je voulais de ses nouvelles.

Arrivant au pied du mur, les murmures s'intensifièrent... Mais pas de Huguette en vue... Je tournais les talons... Et les murmures s'intensifièrent... "Tu seras tout seul ce soir, Max..."
Pas très sympa hein? Saloperies... .
Soudain un bruit vers la maison.
Le coeur battant, je cherchais du regard une raison à laquelle me raccrocher. Une plante, du vent, un chat, n'importe quoi...
Mais rien à part quelques citrouilles
.
Je sursautais: un visage était apparu sur un des gros légumes!
Ce visage n'était pas là ce matin! Enfin je crois... les visages ça n'apparaît pas comme ça sur les citrouilles hein? .
"Tu seras seul ce soir Sasha..."
Mais tais toi putain! Qui que tu sois, tais-toi!
Je ne quittais pas des yeux la citrouille... On ne devient pas fou comme ça n'est ce pas...? Dites-moi...



2
.
.
22:22 à l'horloge. La nuit est tombée, les voix ne se sont pas arrêtées... Encore des bruits... .
Étranger dans ma propre baraque, je fais les cent pas mécaniquement... En théorie je voulais retourner dans le jardin pour chercher mon chat... En pratique j'ai bien trop peur.
Je suis pas assez con pour aller seul dans le noir comme dans ces films d'horreur. Ça finit jamais bien dans les films d'horreur...
.
Encore ces bruits...
Au fond du jardin un visage me dévisage.
.
Merde...
.
"Ce soir tu es tout seul Sasha..."



3
.
.
23h02
.
Ces bruits nom d'un chien. Ces foutus bruits ne s'arrêtent pas.
Comme des tambours étouffés. Mais ça sort des murs bordel! Ça sort des murs! Y'a pas de tambours dans les murs!
Qu'est ce que je suis sensé faire?
Appeler les flics? Ils ne me croiraient pas. "Déso monsieur les tambours dans les murs ça n'existe pas." Me mettre à hurler? Et après? Huguette est trop vieille, et à part elle, il n'y a personne autour...
Me mettre en boule et pleurer? À quoi bon? Pleurer n'a jamais arrêté les monstres.
Et puis qu'est ce que je raconte moi? Les monstres ça n'existe pas.
Calmes-toi Sasha, calmes toi.
Je suis sensé faire quoi?
Où est mon chat?
Je suis sensé faire quoi putain?
Je suis sensé faire quoi... .
"Tu es tout seul ce soir, Sasha..." MAIS VOS GUEULE! FERMEZ VOS GUEULES!
SORTEZ DE MA TÊTE PUTAIN! SORTEZ!
QUE QUELQU'UN ARRÊTE CET ENFER!
.
Je suis enfermé dans ma chambre.
Calmes-toi, rien ne vas arriver... Les tambours. Plus intenses... venant de partout autour de moi.
Je tends ma main vers l'interrupteur
*CLAC*
L'ampoule a pété.
Merdemerdemerde...
Par la fenêtre une autre face me toise cette fois... Elle s'approche...
Elle s'approche.
ELLE S'APPROCHE!
Non...



4
.
.
23h57
.
"CASSES-TOI!" J'ai hurlé.
Le Visage se rapproche! Ses yeux mauvais et sa bouche hideuse étincelants! Des flammes brûlent au fond de ce truc quel qu'il soit!
Ça traverse la vitre!
Tétanisé, la seule chose que je peux faire est regarder ce truc s'approcher de moi!
Les tambours...
Boum. Boum. Boum. Boum. Boum.
Ma tête va exploser... "TOUT SEUL! TOUT SEUL! TOUT SEUL! TOUT SEUL! TOUT SEUL!" Les Voix hurlent maintenant! C'est une terrifiante cacophonie!
Je ferme les yeux et me bouche les oreilles, incapable de supporter ce regard plus longtemps.
Dieu me vienne en aide... "DÉGAGES!"
Tout devient noir...
DÉGAGES!
.
Miaou.
Il y a un truc poilu qui appuie sur ma joue.
Miaou.
Je suis mort?
Miaou.
Beeeerk. Y'a un truc rapeux et baveux sur ma main!
J'ouvre les yeux.
Miaou.
Mon chat me juge.
Debout humain, aboule les crouqs.
Je regarde mon réveil, 10h39.
.
Je respire profondément.
Un. Stupide. Cauchemar.
Soupir.
Le soleil entre dans ma chambre.
J'entends deux moineaux qui s'engueulent dehors.
Je regarde par la fenêtre
Il fait beau. Tout est calme.
Tout
Va
Bien

La banalité assomante d'habitude est réconfortante aujourd'hui.
Les arbres qui pèlent, la brume qui poisse, mes cheveux et mon plumard en bordel, les vitres crades...
Les vitres crades?
Je m'approche.
Ça pue le brûlé...
Je passe mon doigt sur les carreaux.
Noir.
Il y a de la suie sur le verre...
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2018

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16 août 2021

The Girl Inside Me...

"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort"
"Tout arrive pour une raison", disent ils quand on lutte contre notre propre "parti trop tôt"
S'il savaient qu'au fond moi je pense juste
Qu'une fois de plus serait une fois de trop...
.
Prendre le risque d'être éclaté en morceau,
Est ce que j'ai vraiment envie de prendre ce poids?
Tu sais les viols c'est comme les taules en skate:
On a toujours aussi mal mais on perd le compte après la vingtième fois...
.
On perd le compte et on a peur d'arrêter de compter
Pour quiconque en somme...
J'arrive pas à demander à être rassuré souvent,
Alors c'est plus facile de repousser ceux qui m'aiment, je m'isole...
.
J'ai regardé dans le miroir, je vois, je suis en miettes encore,
Les viols ne m'ont pas tué
Mais ne m'ont pas rendu plus fort.
Je sais même plus à qui je peux me fier
.
Mes radars sont en berne
J'arrive même plus à être vulnérable
Surtout avec les hommes que j'aime
Ni ceux qui m'aiment, qu'au moindre doute je yeet par peur puis me hais d'être instable
.
J'arrive même plus à savoir
Ni à leur dire ce que je ressens
Être détaché tout le temps, les idées noires,
Même quand je prends tarif en face d'eux, de rien je fais semblant
.
J'arrive pas à pleurer devant eux, quelque chose au fond de moi qui bloque,
Je me dis que s'ils voyaient la fille en moi je finirais encore en loque
Mais parfois elle ressort quand elle se sent safe et la terreur fait péter mon cerveau
Quelque chose de viscéral,  la boule au ventre qui hurle et je me noie dans un verre d'eau
.
J'ai plus la force de deal parfois,
Surtout avec certains potes que ça amuse,
Ceux "un peu misogynes", car je suis trop fragile pour ce "peu"
Qui fait tout péter trop facilement, ça m'use...
.
Et on peut rien leur dire, la belle affaire
Sans passer pour la rabat joie de service, la mal perçue "science infuse"
"gnah gnah gnah, tu le connais c'est Untel"
Mais ça c'est un prénom, pas une excuse...
.
J'ai même plus envie d'être encore perçu.e comme une femme
Un rien m'allume, et m'éclate le cerveau, PTSD, terreur, angoisse...
J'arrive pas à dealer avec la peur d'être vunérable
Par pitié, appelez moi "il" temps que je heal, c'est pas négociable...
.
Peut être que ça changera, on a une vie pour se construire, ou reconstruire ici...
J'essaye. Quand je pourrais parler à la fille en moi sans douter qu'elle soit légitime...
J'entends encore "séparer l'homme de l'artiste", mes couilles et mes majeurs en prime
Peut être un jour, mais moi je peux pas séparer l'afab de la victime...
.
Peut être que ça nous rend juste plus seul.e ce qui ne nous tue pas... ou est ce que c'est juste moi?
En attendant il faut me dire dans les oreilles qu'on est là pour moi...
J'arrive pas à voir qu'on tient à moi j'arrive pas à voir mon importance...
J'arrive pas à faire autrement que brûler tous les ponts par peur et me murer dans le silence...
.
Dose d'espoir: tant que je dessine, tant que j'écris, c'est que j'essaye de traverser tout ça
Le jour où je m'en sortirais, où j'arriverais à être plus tranquille
Quand la fille au fond de moi aura finit de morfler et de crever de trouille, hourra...
En attendant, par pitié, appelez moi "il"...
.
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160821
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GIM (1 sur 1)

27 juin 2021

Le Briquet, page 9

[neuvième page]

 

20210601_103931-02

 

Jour 14
.
Qui suis-je?
Moi le briquet dans la crise?
.
Suis-je la poudre au milieu du calme pendant que tout casse?
Dans l'eau la dynamite qui fait des bulles sous la surface?
Une vérité nue, la flamme seule dans l'impasse?
Cel qui tient les ombres à distance quand tout s'embrase...
.
Non. Personne n'a ce pouvoir là, pas moi, le seul que j'ai est d'éclairer le miroir.
Entre cel qui regarde et cel qui réfléchit, seule se trouve la glace.
Je ne suis pas l'étincelle qui fait tout péter, et n'ai rien fait d'autre que faire face.
La preuve: dès qu'un feu se casse, après tout, on le remplace...
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avril 2021
4 juin 2021

Le Briquet, page 8

[huitième page]

 

Mokeup

dessin de @cazagor
je vous avais dis que son travail, c'est très doux et très poétique, cette personne > ♥
son travail > ( https://www.instagram.com/cazagor )

Jour 11
.

"Le briquet est un peu du coup de coeur pour les yeux de la douceur
.
Pour moi c'est la première fois que je vois ce que je peux faire
.
Toi, ton visage et tes yeux et tes yeux et tes yeux
.
Moi, ma vie sage et je te le dis et tu lis sa pancarte"
.
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avril 2021
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4 juin 2021

Le Briquet, page 7

[septième page]

 

20210601_103846-01

Jour 12
.
Elle n'arrêtera pas de danser
Horripilante à certains yeux, sa lumière éclabousse
Moi, le briquet, j'entends déjà les crachats dans les ombres avec ma flamme vacillante
Elle, c'est carrément le soleil qui lui colle aux basques comme une lumière calme,
implacable et douce
.
C'est l'automne autour d'elle, le calme, la tranquilité et le sol si stable,
Les feuilles qui craquent doucement, les dégradés d'oranges, de jaunes et de rouges
Solide et pourtant s'ils savaient comme le froid parfois l'atteint
Elle semble flotter au dessus de tout, détachée, mais soyons honnêtes, parfois ça fait si mal que ça craint...
.
.
.
.
.
avril 2021
4 juin 2021

Le Briquet, page 6

[sixième page]

 

20210601_103824-01

 

Jour 10

.
Wild child did what they could...
Doesn't idealize anything anymore.
They're safe in their cocoon.
They can't ask anything anymore...
.
Missing the laughs and the music
The games, the stuffs, but it's neat...
Since they're away, they're feeling the next blossom coming
Away from drama, look at 'em,
so proud to yeet...
Jour 13
.
On est tous les deux
Silence autour de nous, musique dans les oreilles
Elle est dans sa tête mais ça semble aller mieux
Elle tient bon, solide, autour d'elle les autres lumières veillent...
.
Aujourd'hui elle rêvasse
De sac à dos, de voyages, de traverser la plage et la lande
Tout plaquer pendant un mois, mettre sa vie en pause
Et pourquoi pas se barrer loin.... Pourquoi pas en Irlande...
.
.
.
.
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0421
4 juin 2021

Le Briquet, page 5

[cinquième page]

 

20210601_103754-02

 

Jour 9
.
Today felt long
But sometimes
Being alive is enough...
It's enough...
I'm enough...
.
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.
0421
4 juin 2021

Le Briquet, page 4

[quatrième page]

 

20210601_103727-01

 

texte par @cazagor
Allez voir son travail, c'est très doux et poétique, cette personne est pleine de talent \o/
( https://www.instagram.com/cazagor )

 Jour 8

"On me dit: brûle.
Mais à qui refiler ma flamme.
À me prendre pour Prométhée,
lumière au bout des doigts,
des bras,
tes fleurs vont-elles faner,
glisser sur le métal,
tomber?
Mais. Voir tes yeux s'allumer.
On me dit brûle.
Je brûle."
.
.
.
.
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avril 2021

4 juin 2021

Le Briquet, page 3

[troisième page]

 

 

20210601_103653-01



Jour 5
.
"C'est joli les triangles", elle me dit,
"trois angles, solide, en pyramide, de bonnes bases et c'est parti"
Elle fit trois pas en arrière avant d'allumer la corde qui la retenait à la géométrie
"J'aime pas ce triangle là. Moi les triangles j'en veux sur ma peau, pas dans ma vie"


Jour 6
.
"_ Alors comme ça ça murmure au crépuscule et ça lance des sorts?
Je croyais que t'aimais pas la magie, l'humain.e
_ Je lance pas des sorts, je murmure des choses, elles prennent la forme de mots, et elles peuvent sortir de ma tête
_ Alors comme ça on parle solo, t'es bien fol, tes semblables avaient raison on dirait
.
_ Qu'est ce que j'en ai à foutre? C'est entre eux et eux même, je m'en branle de ce fait.
_ Ça fait mal hein...?
_ So what? Ni la première ni la dernière fois, mon attachement a atteint son sommet...
Oui là ça pique, mais ça passera,
Et puis fous moi la paix, tout ça qu'est ce que t'en sais? Après tout t'es qu'un putain de briquet."


Jour 7
.
Aujourd'hui la vie est différente
Ael et moi on est en haut d'un grand monticule de pierres
Les rayons recommencent à sortir de sa poitrine même si ael ne les voit pas
Bientôt pour se réchauffer, ael n'aura plus besoin de moi
.
Dessous la pierre
Devant une immensité vide à perte de vue
À côté sa fleur pousse, éclatante, là où elle avait toujours été
Et ael rêve, et regarde le monde d'un peu au dessus
.
.
.
.
.
avril 2021

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